Semaines décisives pour les Papeteries Condat
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Semaines décisives pour les Papeteries Condat

Après des mois de chômage partiel, les salariés des Papeteries Condat ont appris la semaine dernière par les médias la fermeture d’une ligne de production et le licenciement de 187 d’entre eux.

Le couperet est tombé ce mardi 20 juin via les médias locaux : les Papeteries de Condat ferment définitivement l’une de leurs deux lignes de production. Le choix du groupe Lecta France ne sera pas sans conséquence. D’abord sociale : quel avenir en effet pour les quelques 400 salariés de cette entreprise qui subissent déjà depuis l’automne dernier des mesures de chômage partiel et son lot de souffrance ? La fermeture de la ligne 4 induirait des licenciements pour la moitié d’entre eux. A cela s’ajoutent les emplois induits du Terrassonais. Au total, ce serait plus de deux mille emplois menacés sur le territoire. A cette catastrophe humaine va se conjuguer une casse climatique quand demain viendra encore plus de papier d’Espagne et d’Italie par camions entiers.

Malgré un chiffre d’affaires en 2021 de près de 42 millions d’euros pour Lecta France, et 1,5 milliards d’euros pour Lecta Europe, le groupe poursuit sa logique industrielle mortifère pour l’emploi et le climat en délocalisant sa production et en organisant ainsi une concurrence déloyale entre les salariés de ses propres entreprises. Nous n’oublions pas que le contribuable est largement mis à contribution dans cette destruction massive de l’emploi industriel à travers les nombreuses subventions publiques de plusieurs dizaines de millions d’euros qui ont été versées par l’Etat et la Région aux Papeteries Condat ou encore par le financement de l’activité partielle de ces derniers mois (lire notre précédent article ici : Papeteries Condat : quand l’argent public finance le chômage partiel (lavoixdejacquou.fr).

Lecta fossoyeur de l’emploi industriel local

Les arguments de Lecta pour justifier ce plan social ne tiennent pas. Les baisses de commandes invoquées par le groupe sont en effet organisées depuis des mois par le transfert de production à moindres coût et qualité vers l’Espagne. La réalité est tout autre. Les Papeteries Condat sont la seule entreprise en France à détenir le savoir-faire du papier couché deux faces. Le marché existe bel et bien : les Editions Galimard, Flammarion ou encore Hachette sont des illustres clients de ce fleuron industriel national. Ce tract est lui aussi imprimé sur le papier Condat. Sur le seul autel de la rentabilité, le groupe Lecta et ses fonds de pension s’engraissent impunément sur de l’argent public, et font des êtres humains une cynique variable d’ajustement en ouvrant délibérément la porte du chômage pour des centaines de familles périgourdines. Cette fermeture serait un drame sur le plan humain, mais aussi pour l’ensemble de notre territoire rural dont le dynamisme dépend fortement de la vitalité de son tissu économique.

Créons le rapport de force pour sauvegarder les emplois

Le président de la République parle de souveraineté, de relocalisation, d’industrie verte et lance son plan France Ruralité. Le PCF de la Dordogne appelle l’Etat à prendre dès aujourd’hui ses responsabilités et à transformer les beaux discours en acte en exigeant du groupe Lecta d’investir dans son outil de production et de maintenir l’ensemble des emplois des Papeteries de Condat. Il n’y a certainement pas de fatalité dans ce naufrage industriel et social orchestré par le groupe Lecta. la bataille pour la sauvegarde et la pérennité des Papeteries Condat doit dès à présent s’engager. Le PCF de la Dordogne appelle à la mobilisation de toutes et tous aux côtés des salariés, des syndicats, de la population, des élus et de l’ensemble des acteurs économiques du territoire pour que cette usine historique ne devienne pas une friche industrielle et notre belle ruralité une zone sinistrée !

ON EN PARLE DANS LA PRESSE :

Papèteries de Condat : on vous explique pourquoi cette semaine est décisive pour les salariés (francetvinfo.fr)

En Dordogne, les papèteries de Condat réduisent de moitié leur activité (francetvinfo.fr)

Papèteries de Condat : après le coup de massue, les salariés se réunissent cette semaine (francebleu.fr)

Les Papeteries de Condat vont supprimer 187 postes dans l’usine du Lardin-Saint-Lazare en Dordogne (usinenouvelle.com)

Papeteries de Condat : Lecta abandonne la ligne 4 (ewanews.com)

Lecta va fermer une ligne de la papeterie de Condat – Le Journal des Entreprises – Nouvelle-Aquitaine

MARIE-CLAUDE VARAILLAS INERROGE LE MINISTRE DE L’INDUSTRIE :

https://fb.watch/lqDLUDMv-x/

Le 12 mai dernier, à l’initiative des élus communistes du Département (Marie-Claude Varaillas, Jacques Auzou et Michel Lajugie), une rencontre a eu lieu avec les salariés de Condat
Au lendemain de l’annonce du PSE, rassemblement des salariés de Condat devant la Préfecture soutenu par le PCF 24