Plutôt qu’une économie de guerre, osons la Paix !
1858
post-template-default,single,single-post,postid-1858,single-format-standard,bridge-core-2.6.4,tribe-no-js,page-template-home-lavoixt-www-wp-content-themes-bridge-page-php,qode-page-transition-enabled,ajax_fade,page_not_loaded,,qode-title-hidden,qode_grid_1300,footer_responsive_adv,qode-content-sidebar-responsive,qode-theme-ver-24.9,qode-theme-bridge,qode_header_in_grid,wpb-js-composer js-comp-ver-6.5.0,vc_responsive,elementor-default,elementor-kit-191

Plutôt qu’une économie de guerre, osons la Paix !

A l’occasion d’une réunion publique qui s’est déroulée dans le cadre des élections Européennes à Saint-Astier le 11 avril dernier, la candidate sur la liste « La gauche unie pour le monde du travail » Violette Folgado a réaffirmé l’urgence de la Paix.

« Je le dis ce soir, je suis effarée par les centaines de milliards qui coulent de partout pour la guerre ». Face à une assemblée d’une centaine de personnes, Violette Folgado partage son sentiment « d’amertume et de gâchis » quand il s’agit d’évoquer la venue d’Emmanuel Macron à Bergerac. Le président de la République s’est en effet rendu la veille sur le site d’Eurenco afin de procéder à la pose de la première pierre d’une chaîne de production de poudre en vue de soutenir l’action militaire de l’Ukraine. Suivi de tout ce que compte le pays de caméras, d’appareils photos et autres micros, et face aux industriels français de l’armement, le chef de l’Etat a pu distiller son jargon belliciste martelant à tout bout de champ sa fameuse « économie de guerre » sous les regards énamourés d’un parterre trié sur le volet et déjà conquis à la cause. Mais qui dit économie, dit budget, financement, argent. « Des milliards pour les armes, l’austérité absolue pour l’éducation, la santé, le logement, l’ensemble des services publics », condamne Violette Folgado qui, en écho aux propos de Macron sur la réindustrialisation, égraine « la vague de délocalisations qui a frappé le pays dès les années 90 et laminé nos territoires, dont la Dordogne » : les Papeteries de Condat, Guyenne Papiers, l’ESCAT, la SNPE ancêtre d’Eurenco… « Plus de mille emplois ont été supprimés entraînant la fragilisation du département, la perte de sa population, de sa vitalité ». Alors Violette Folgado se montre sceptique quant à la réindustrialisation du pays comme évoquée par le président de la République, d’autant plus s’agissant d’Eurenco.

Les armes ne sont pas une marchandise

Depuis la fin des années 80, l’Etat français s’est employé à privatiser ses industries de défense et à privilégier les exportations. L’équation est simple : marché et rentabilité ont toujours laissé portes closes à la diplomatie et à la paix, laissant aux puissants entretenir les feux de la guerre pour préserver leur pouvoir et gonfler les profits des marchands de canons. Violette Folgado prône pour l’instauration d’un Pôle public national de défense seul garant d’une maîtrise publique des industries d’armement et de leur stratégie industrielle, mais également la diversification des activités et savoir-faire vers le civil. « La militante pour la paix que je suis le dis avec force : ne faisons pas n’importe quoi ! Les armements produits ne peuvent servir à de sales guerres. Je pense à celle menée au Yémen où la France est en pointe pour son aide à l’Arabie Saoudite avec de nombreux crimes de guerre à la clé. Non aussi à l’envoi d’armes à Israël. La France n’exporterait pas seulement des composants défensifs pour le Dôme de fer, mais aussi des pièces permettant le fonctionnement des fusils mitrailleurs susceptibles d’avoir été utilisés contre les civils palestiniens ». Selon le ministère français des Armées, la France a exporté près de 200 millions d’euros d’armement à Israël entre 2013 et 2022, faisant de Paris l’un des plus grands exportateurs d’armes à Israël après les Etats-Unis. « Ce qui induit que la France ne joue pas le rôle qu’elle devrait jouer en tant que pays contractant de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, et peut être jugée pour complicité de crime de génocide ».

Le capitalisme est incompatible avec la Paix

Dans cette course planétaire à l’armement, la France se place désormais au rang de deuxième plus gros vendeur d’armes devant la Russie. Une aubaine pour notre président qui se réjouit de cette « économie de guerre qui produit de la richesse (…) et de l’emploi ». Mais peut-on réellement se satisfaire de la vente d’armes au fait qu’il génère de l’emploi ? Est-ce là un critère suffisant pour dépasser tout autre considération comme celle de la paix et du progrès social ? Macron l’a affirmé lors de sa visite bergeracoise : la loi de programmation militaire ne sera pas affectée par le tour de vis budgétaire annoncé par son ministre de l’Economie. Par contre la santé, l’éducation, le logement, l’environnement, les besoins tout simplement humains sont eux de nouveau dans le viseur des coupes austéritaires. La guerre est partout, et l’armement a donc encore de beaux jours devant lui. La multiplication des conflits à travers le monde n’est pourtant pas une fatalité, elle est la résultante d’une société fondée sur la mise en concurrence, la domination, l’exploitation et la servitude des peuples pour assurer le pouvoir et les richesses d’une minorité. Le capitalisme porte en lui la guerre comme une des solutions à ses crises, sans se soucier de la catastrophe humanitaire qu’inévitablement elle provoque et dont les victimes sont toujours les travailleurs, les plus vulnérables, les peuples. La Paix est la réponse politique aux exigences sociales, économiques, démocratiques, climatiques. C’est celle-ci que la candidate périgourdine sur la liste « La gauche unie pour le monde du travail » a tenu à réaffirmer lors de cette réunion publique. « A nous et à vous, ensemble, de mener les batailles politiques et idéologiques pour rendre majoritaire l’exigence d’un monde de solidarités, de progrès partagé, d’égalité et de justice ouvrant la voie à un monde de paix. En ça, nous devons tout faire pour donner à la liste conduite par Léon Deffontaines le maximum de voix », conclura Violette Folgado.