Condat : combien de drames avant de stopper la casse ?
1570
post-template-default,single,single-post,postid-1570,single-format-standard,bridge-core-2.6.4,tribe-no-js,page-template-home-lavoixt-www-wp-content-themes-bridge-page-php,qode-page-transition-enabled,ajax_fade,page_not_loaded,,qode-title-hidden,qode_grid_1300,footer_responsive_adv,qode-content-sidebar-responsive,qode-theme-ver-24.9,qode-theme-bridge,qode_header_in_grid,wpb-js-composer js-comp-ver-6.5.0,vc_responsive,elementor-default,elementor-kit-191

Condat : combien de drames avant de stopper la casse ?

Un salarié s’est donné la mort après l’annonce de la fermeture annoncée de la ligne 4 des Papeteries Condat et les licenciements de près de 200 salariés qui en découleraient.

Une semaine après l’onde de choc de l’annonce faite par le groupe Lecta, les salariés des Papeteries Condat se sont réunis en assemblée générale pour décider de leur avenir. Et la décision prise ce soir-là est unanime : ils condamnent fermement le plan de licenciements et engagent la bataille pour conserver la ligne 4. Mais au lendemain de cette réunion, un de leur collègue ne les rejoindra pas sur le piquet de grève. Dans la nuit, il s’est donné la mort. Traumatisés par ce geste désespéré, les Condats ont suspendu leur mouvement et les négociations en cours. Dans sa grande mansuétude, la direction a quant à elle décidé de repousser de quinze jours son plan social.

Les licenciements, le chômage, des machines à broyer des vies

La stupeur de ce suicide a gagné tous les rangs de la population qui a multiplié les messages de soutien à la famille et au collègues de la victime. Les élus du Conseil départemental ont également ce jeudi en session respecté une minute de silence. Pourtant, le temps de recueillement passé, le groupe Lecta ne s’attendrira pas plus que la veille et relancera sans scrupule sa machine à détruire des vies. Là où le patronat ne voit que des lignes comptables et des variables d’ajustement, ce sont bien de femmes et d’hommes dont on parle ici. Des travailleuses et des travailleurs dont les vies dépendent des caprices libéraux de dirigeants sans scrupule. Oui, les licenciements broient la vie de familles entières. Oui, le chômage est toujours synonyme de drames humains. Les intentions de Lecta dépassent même les seuls Condats. Déjà les conséquences dépassent en effet les murs des Papeteries. Les carrières de Sainte Croix de Mareuil dont Condat est le principal client annonce une vingtaine de licenciements sur les trente salariés qu’elles comptent. Les soixante-dix salariés de la Société Vézérienne subissent eux aussi du chômage partiel. Plus de deux mille emplois seraient concernés par la fermeture de la ligne 4 de Condat. Combien de tragédies encore sur le seul autel de la rentabilité, de l’argent roi, de l’impunité patronale, du capitalisme ?

La situation chez Condat nous concerne toutes et tous. Aux côtés des salariés et des syndicats, toutes et tous devons mener cette bataille pour que l’humain redevienne le centre de toutes nos préoccupations. Le Parti Communiste de la Dordogne prend toute sa part dans cette lutte en allant au-devant de la population pour informer, sensibiliser et encourager le plus grand nombre à mener ce combat.

Lors de l’assemblée générale qui s’est déroulée le 27 juin dernier
Les camarades de Dordogne sur les marchés du département pour alerter la population de la situation des Papeteries