02 Juin Appel à mobilisation le 12 juin contre la privatisation du TER
Le Conseil Régional de Nouvelle Aquitaine décidera de l’ouverture à la concurrence ou non de ses TER à l’occasion d’une séance plénière qui se tiendra le 12 juin prochain. Pour la CGT, comme pour les communistes, la privatisation du service public est inenvisageable.
La CGT Cheminots alerte sur la situation depuis plusieurs mois (à lire ici : Privatisation des TER : organiser le rapport de force pour contrer le démantèlement de la SNCF (lavoixdejacquou.fr) – La voix de Jacquou | Privatisation des TER : la CGT cheminots vent debout contre Rousset). Il y a quelques jours encore, à l’occasion d’un comité de ligne de la SNCF qui s’est tenu à Château L’Evêque, le secrétaire départemental du syndicat, Jérôme Jean n’a pas manqué de faire part de sa vive opposition au projet du président Alain Rousset : « Cette privatisation créerait une réelle fracture territoriale qui porterait atteinte à la continuité du service public. Faire croire aux usagers qu’il serait salvateur de renvoyer la SNCF quatre-vingts ans en arrière lorsqu’elle était gérée de façon catastrophique par des compagnies privées est un mensonge, un renoncement politique historique et un gaspillage d’argent public ». Jérôme Jean poursuit en dénonçant la politique menée par la SNCF sur le département de la Dordogne. Il pointera le manque criant de moyens humains, des agents de circulation aux guichetiers en passant par les aiguilleurs. « Cela engendre des arrêts de trafic, l’impossibilité de croisements, et des trains bondés ! Il est plus que jamais nécessaire de redonner les moyens aux cheminots d’assurer leur mission de service public. La SNCF ne sera que ce qu’on veut qu’elle soit. Décidons ensemble qu’elle redevienne efficace et qu’elle puisse relever les défis, notamment climatiques, qui sont devant nous ».
« Dans vos propos, beaucoup de choses ne sont pas fausses », répond Jacky Emon, conseiller régional en charge des TER, néanmoins il ne daignera pas se prononcer quant au projet de privatisation : « Ce n’est pas l’objet de cette réunion. Mon sentiment s’exprimera lors du vote en plénière ».
« C’est en toute logique que le groupe Communiste votera contre »
Le groupe PCF de la Région Nouvelle Aquitaine
De son côté, le Parti Communiste n’attend pas le 12 juin pour contester l’ambition du président Rousset. Depuis plusieurs semaines dans toute la région, les communistes se mobilisent pour appeler les usagers du train à refuser cette privatisation : « Nous pensons que pour développer le train et relever les défis sociaux et environnementaux de notre temps, répondre aux besoins de mobilités des néoaquitains, il faut un grand service public du rail avec la SNCF, entreprise 100 % publique comme opérateur ». Les exemples d’échecs d’ouverture à la concurrence sont nombreux que ce soit dans le domaine de l’énergie, de la poste ou encore des transports. « Le 12 juin, les élus de la Région Nouvelle Aquitaine peuvent décider d’une nouvelle convention TER avec la SNCF sans ouverture à la concurrence », indique Alain Bâché, le président du groupe Communiste à la Région, « c’est en toute logique et en toute transparence que le groupe Communiste, Ecologique et Citoyen votera contre cette délibération ».
Le PCF appelle à se mobiliser le 12 juin devant l’Hôtel de Région à Bordeaux afin d’interpeller les élu(e)s régionaux pour qu’ils refusent cette ouverture à la concurrence et à signer la pétition de l’appel du rail : Agoras du train – L’appel du rail (agoradutrain.fr). « Face aux défis sociaux et environnementaux, aux enjeux des mobilités et de l’aménagement du territoire, faisons le choix du service public du rail, un choix ambitieux, un choix d’avenir ».