
10 Mar SMD3 : Razac-sur-l’Isle réclame un moratoire
Les élu.es de gauche majoritaires de la commune de Razac-sur-l’Isle dénoncent la dégradation du service public de collecte des déchets et réclament au SMD3 un moratoire immédiat.
Difficile de passer à côté de l’expression de colère et d’incompréhension de nombreux usagers du département, comme des départements voisins, concernant la collecte des déchets initiée par le SMD3, avec la mise en place de la redevance incitative perçue pour beaucoup comme punitive, injuste et trop chère. Les élu.es majoritaires de Razac-sur-l’Isle ont fait le choix de ne pas l’ignorer, et expriment leur point de vue dans un communiqué. Pour ces derniers, le mécontentement trouve son origine dans la dégradation de ce service public essentiel au quotidien de la population. « Bien sûr, nous avons conscience que face à l’urgence climatique et environnementale, nos comportements doivent changer », écrivent les élu.es, « c’est pourquoi la collecte est un sujet majeur qui ne doit en aucun cas creuser les inégalités entre les usager.es, ni être cédé aux mains du privé, mais qui nécessite au contraire la mobilisation de toutes et tous ».
« Comme tout projet qui impacte le quotidien des citoyen.nes, écouter la population permet de trouver des solutions »
A Razac, la pose des Points d’Apport Volontaire a débuté en libre accès en 2017. Dès lors, la municipalité a pu constater divers problématiques : la trop longue distance des PAV avec les usager.es, la difficulté pour les personnes âgées, en situation de handicap ou de petite taille d’y accéder. « La municipalité a, à plusieurs reprises, par des courriers au SMD3, signalé ces difficultés, et celles qui ont suivi : montant de la redevance, nombre d’ouvertures, le problème pour les aides à domicile et assistantes maternelles… etc ». Aux yeux des élu.es razacois, « dans un contexte social et économique qui frappe directement l’ensemble de la population, la redevance incitative imaginée par le SMD3 est la promesse d’une attaque supplémentaire pour le pouvoir d’achat des familles, et tout particulièrement les plus précaires. Un tel problème évoqué à cette dimension ne peut se régler par le mépris ou l’autoritarisme, et encore moins par la mise en place d’un système inédit de vidéo surveillance ».
Pour toutes ces raisons, les élu.es de Razac-sur-l’Isle demandent un moratoire immédiat pour pacifier le débat. « Ce qui signifie l’arrêt de la fuite en avant des dirigeants du SMD3, la remise à plat du système, l’écoute de toutes les parties (usager.es, associations, élu.es), la prise en compte des demandes pour un service public renouvelé et de qualité ». Les élu.es razacois.es insistent sur ce dernier point, de leur point de vue essentiel « à l’heure où des collectivités, des entreprises quittent le SMD3 pour aller vers le privé moins onéreux, ce qui risque d’alourdir la facture des usager.es face aux trop nombreux investissements ».