René Chouet n’est plus
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René Chouet n’est plus

Même attendue, sa disparition nous bouleverse, nous les communistes, sympathisants et amis mais très au-delà et beaucoup plus largement, tant René bénéficiait d’une estime et d’un respect unanime dans le monde périgourdin.

Issu d’une famille très modeste, habitant d’un quartier populaire, René a vécu dès son enfance les valeurs d’entraide et de solidarité dont il ne se départira jamais.
C’est le 17 février 1944, jour où il partait au maquis, qu’il est arrêté en plein Périgueux (Cours Fénelon) par la Feld – Gendarmerie et la Gestapo. Il avait 20 ans. C’est le début de l’enfer, la déportation dans les camps de Mathausen, Melke et Ebensee.Lorsqu’il en revient, il pèse 34 kilos ; sur le quai de la gare de Périgueux, sa mère ne le reconnait pas.René expliquait souvent qu’il avait été sauvé et devait la vie aux communistes de ces camps.
C’est de là qu’il s’engage dans l’action communiste, aux Jeunesses communiste, dont il est secrétaire départemental en 1947 et au Parti Communiste dont il devient permanent en 1951.Avec Yves Péron, Lucien Dutard, Léon Lichtenberg, Roger Ranoux, Raymond Joussain, Roger Gorse…et tant d’autres, il est un des bâtisseurs de la fédération communiste de la Dordogne, qui devint l’une des plus importantes et des plus actives de France, jusqu’à rassembler 8000 adhérents.Dans une réunion des Jeunesses Communistes, il rencontre Danièle (c’est son nom de guerre) résistante dès l’âge de 15 ans en région lyonnaise et formeront depuis un couple, à la fois adorable et inoxydable, uni dans leur commun combat, pour leur idéal de libération humaine.L’engagement communiste de René était d’abord fait d’humanisme vrai et d’amour des autres ; son sourire en témoigne.

Il avait la passion de convaincre, mais aussi le sens du débat et le respect des idées différentes. Il était, en même temps, doté d’un humour décapant et d’un sens des formules…souvent très vivantes…Il fut lecteur de « l’Humanité », « son » journal et garda l’esprit militant jusqu’à ses derniers jours.Auparavant, avec des camarades déportés et résistants, il a consacré la dernière partie de sa vie à témoigner, à parler aux enfants et aux jeunes dans les lycées, les collèges, les écoles primaires. Avec son expérience, son énergie, la vigueur de son expression, sa sincérité éclatante, il passionnait son jeune public ; aucun de ses « auditeurs » ne l’a oublié. Il fut ainsi l’un de ces « Passeurs de Mémoire » dont nous avons tant besoin en ces temps d’oubli organisé et de révisionnisme éhonté.Pour cette lutte toujours renouvelée pour la vérité et la liberté, nous devons aussi hommage à des hommes comme René CHOUET.René, en te saluant, c’est tout à la fois, l’ami fidèle et le frère de combat et d’espérance, que nous saluons, avec une totale émotion.

Pour la Fédération de la Dordogne du Parti Communiste Français.
Francis Colbac.

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