01 Juin Réforme des retraites : la chasse aux sorcières est lancée !
Mardi 30 mai, le secrétaire général de la CGT Energie 24, Laurent Lucas, était convoqué au commissariat de police de Périgueux suite à une plainte d’Enedis liée aux coupures de courant effectuées dans le cadre des manifestations contre la réforme des retraites.
Liberté de manifester bafouée, droit de grève entravé, placements en garde à vue dites « préventives », multiplication des mises à pied et mesures disciplinaires… Dans le cadre du mouvement social contre la réforme des retraites, grévistes et manifestants subissent une palette de méthodes répressives tant de la part des forces de l’ordre que du patronat. La Dordogne ne fait pas exception. Mardi dernier, Laurent Lucas, secrétaire de la CGT Energie 24 était entendu en audition libre par la police de Périgueux. Le forfait ? Des coupures d’électricité symboliques lors du mouvement social contre la réforme des retraites. A chacune d’entre elles, Enedis a déposé plainte.
« Nos directions sont aux ordres du gouvernement »
Laurent Lucas, secrétaire CGT Energie 24
Sur le parvis du commissariat, de nombreux cégétistes de tous secteurs et communistes étaient présents pour soutenir leur camarade, et tous unanimes sur cette convocation. « On criminalise l’action syndicale, on nous fait passer pour des voyous ! Mais honnêtement aujourd’hui c’est qui les bandits ? », ironise un syndicaliste. « On le voit partout en France, la pression est mise sur les syndicats pour tenter de museler le mouvement social en cours », poursuit Julien Chouet, le secrétaire départemental du PCF 24, « nous sommes dans un pays où l’on préfère jouer l’intimidation ou de la matraque plutôt que d’instaurer un réel débat social. On le voit à tous les niveaux, que ce soit dans les entreprises, au sein de l’Assemblée Nationale, ou encore dans la rue, nous subissons une vraie crise démocratique ».
Au terme de plus d’une heure d’audition, Laurent Lucas a pu sortir du commissariat sous les applaudissements fournis de ses camarades. « Il n’y a pas de hasard », souligne-t-il, « en cette période d’injustice sociale nos directions aux bottes du gouvernement ont pour ordre de continuer à porter plainte à chaque action. En ligne de mire, c’est bien sûr l’appel de l’interpro du 6 juin prochain qu’ils tentent de faire taire. Ils n’y arriveront pas ! ». Laurent Lucas sera reconvoqué au commissariat dans les jours prochains pour des actions similaires.
En tentant de bâillonner la contestation sociale la Macronie ne fait qu’attiser la colère et la détermination. Dans sa pratique du pouvoir allant jusqu’à l’absolutisme, et après avoir imposé au Parlement cette loi scélérate, elle réprime de façon autoritaire la voix du peuple qui clame le droit de vivre dignement et refuse d’être la variable d’ajustement d’un système économique qui l’écrase chaque jour un peu plus. Le cynisme de ce gouvernement ne peut pourtant cacher un désaveu politique. Il a clairement perdu la bataille de l’opinion. Pour défendre notre démocratie et œuvrer à l’émergence d’un large front social et politique durable qui permette l’émergence d’une société plus juste, soyons nombreux dans la rue le 6 juin prochain.
LE 6 JUIN ON LÂCHE RIEN !
Périgueux à 10 h 30 devant le tribunal
Bergerac à 15 h devant le tribunal
Sarlat à 15 h place de la Grande Rigaudie