17 Jan Pour que cesse le génocide
A l’appel du Collectif Départemental pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées le 6 janvier dernier devant le tribunal de Périgueux.
Un génocide se perpétue chaque jour, depuis plus d’un an, sous nos yeux, à Gaza, en Cisjordanie, à Jérusalem Est. Alors en ce début d’année 2025, s’il est un vœu que les personnes rassemblées ce 6 janvier souhaitent se voir réaliser c’est bien que l’espoir, la justice et la paix renaissent enfin au Proche-Orient. « Mais nous le savons bien, toutes et tous, espoir, et paix ne se réaliseront jamais, sans notre intervention, sans l’intervention des peuples conscients qu’un monde de justice et de respect mutuel ne peut advenir d’un quelconque sauveur, mais de notre volonté et de nos actons collectives ». A la lueur des flambeaux et des bougies, Stéphane Bost, président du comité Boulazac / Birzeit condamne le mouroir à ciel ouvert qu’est devenu Gaza : « Tout est anéanti, méthodologiquement détruit, y compris le dernier grand hôpital du nord de Gaza et le Dr Hossam Abou Safya, directeur de cet hôpital, a été arrêté avec des dizaines d’autres personnes, les patients évacués et l’établissement incendié par l’armée israélienne ».
« La liberté d’expression est de plus en plus freinée, remise en cause »
Stéphane Bost
Les droits humains les plus élémentaires sont piétinés par Israël qui a tué plus de 45 000 civils palestiniens, principalement des femmes et des enfants. En France, les défenseurs du peuple palestiniens se voient de plus en plus interdits de manifester leur soutien. « On interdit les rassemblements et on place les militants en garde à vue, comme dans le sud-est de la France », dénonce Stéphane Bost, « là, on supprime les subventions aux associations de solidarité, comme à Niort ; ou encore, comme à Mornant où le Maire interdit la diffusion du film Yallah Gaza à Mornant, Renaud Pfeffer le jugeant « anachronique ». Nous pensions avoir tout vu et tout entendu concernant le soutien à la Palestine et la guerre d’Israël contre ce peuple. Mais non, l’ignominie a de la ressource ».
Au regard des désastres accumulés et les lourdes incertitudes pour l’avenir, l’année 2024 aura été une année noire. Pourtant le Collectif veut retenir la délivrance de mandats d’arrêts à l’encontre de Benyamin Netanyahou, de son ancien ministre de la défense, et des responsables du Hamas par la Cour pénale internationale qui les accuse de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Face aux dirigeants politiques américains et européens qui ne laisseront qu’une plaie béante aux valeurs des droits de l’Homme et du droit international, Stéphane Bost assure de « la force incommensurable de notre collectif pour poursuivre notre engagement pour soutenir ce peuple martyr, ce peuple frère et continuer à exiger le cessez-le-feu immédiat, la fin du blocus de Gaza et le respect de l’arrêt de la Cour pénale ».