
27 Mai « Ne soyons pas coupable de l’éradication d’un peuple »
Le 16 mai dernier, le Collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens organisait à Périgueux une manifestation pour dénoncer la situation catastrophique à Gaza et en Cisjordanie.
Face à près de deux cents manifestants, Violette Folgado a dénoncé haut et fort la situation catastrophique à Gaza et en Cisjordanie, qualifiée de génocide, et a appellé à une action urgente de la France et de la communauté internationale. Elle souligne la résistance palestinienne face à une politique israélienne d’effacement, exacerbée par le blocus humanitaire et les bombardements, mettant en lumière la famine délibérée à Gaza, les violations des droits humains en Cisjordanie, et l’impunité dont bénéficie Israël. «
Aux dix-neuf mois de bombardements, aux multiples déplacements forcés, au ciblage systématique des écoles et des hôpitaux, le Premier ministre israélien en décrétant le 2 mars l’interruption totale de ces convois, a mis des Gazaouis face à un risque critique de famine », lâche Violette, « l’ONU indique qu’un Palestinien sur cinq à Gaza souffre de famine. L’utilisation de la famine est une stratégie assumée par le gouvernement israélien dans sa logique de génocide. Pour Netanyahou, la famine est une arme commune. L’objectif reste d’organiser le nettoyage ethnique et de vider la population de l’enclave palestinienne. Netanyahou et son armée écrasent aussi la Cisjordanie, le bombardement et la destruction des camps de réfugiés de Jénine, Tulkarem et d’autres, le déplacement de la population, la restriction de circulation de toute la population, les arrestations, les emprisonnements, l’utilisation de la torture. Nous avons là tous les éléments constitutifs d’un génocide défini juridiquement en cours à Gaza et en Cisjordanie ».
« Rester passif et assister aux massacres d’innocents ou participer à l’élaboration d’une résolution juste »
Violette Folgado
Emmanuel Macron, dans son grand oral à la télévision en début de mois, n’a pas voulu qualifier ce qui se passe à Gaza de génocide, préférant le mot « honte ». « Mais il est quand même du devoir de la France de respecter non seulement ses obligations, mais aussi ses dires, notamment sur la reconnaissance de l’État palestinien ; et cette reconnaissance ne peut faire l’objet d’aucun marchandage », poursuit Violette qui exhorte la France d’user de son influence au sein de l’Union européenne pour que celle-ci opère un véritable tournant dans ses relations avec Tel Aviv.
Partout dans le monde les peuples s’élèvent contre cette injustice flagrante. À Bruxelles, 80 000 personnes ont manifesté pour dire non à l’horreur, non à la guerre, non au silence complice, en solidarité avec le peuple palestinien. Ces 80 000 personnes ont marché pour la vie, pour la paix, pour les enfants de Gaza dont les visages hantent désormais les consciences du monde entier. Dans les pays du Golfe, les pays arabes, les peuples sont au rendez-vous de la solidarité avec le peuple palestinien à l’inverse de leurs dirigeants. Sous les ors du Festival de Cannes, des acteurs disent leur refus de cette guerre immonde contre un peuple démuni. Mille quatre cents réservistes israéliens disent leur refus de servir à Gaza et réfutent les objectifs de guerre avancés par Netanyahou. Des centaines de journalistes solidaires de leurs pairs assassinés à Gaza ont manifesté à Paris, idem pour les médecins et personnels soignants. « Désormais les États sont confrontés à un choix décisif, des millions de vie sont en jeu. L’heure est à l’action. Il est grand temps de mettre fin à l’impunité d’Israël et de poursuivre les dirigeants israéliens pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité ». Un nouveau rassemblement est prévu le samedi 31 mai, à 11 h devant le Palais de Justice de Bergerac.














