Louis Delmon, un grand homme nous a quittés
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Louis Delmon, un grand homme nous a quittés

Camarades, proches et personnalités politiques ont salué la mémoire de l’ancien maire communiste de Sarlat, Louis Delmon, décédé ce 11 avril 2025 à l’âge de 92 ans.

A l’annonce du décès de Louis Delmon, les hommages n’ont cessé de fleurir sur les réseaux sociaux. « Louis c’était un homme d’une incroyable gentillesse, d’une humanité sans borne, qui fait tant défaut aujourd’hui en politique comme ailleurs », écrit Julien Chouet, le secrétaire départemental du PCF 24 qui déplore une immense perte pour le Parti Communiste et la Fédération de Dordogne. « Il portait haut les valeurs de justice sociale, de solidarité et d’humanité. Des valeurs qu’il incarnait au quotidien, avec calme, clarté, et toujours dans le respect de l’autre », renchérit Marie-Claude Varaillas, sénatrice communiste de la Dordogne, « son attachement à l’éducation, à la culture, à la solidarité et à l’intérêt général a guidé son action avec constance. C’était un homme de cœur, rassembleur et un repère pour beaucoup d’entre nous ». « Le Louis » comme grand nombre l’appelait, c’était un militant dans l’âme, « toute sa vie fidèle à un cap, celui d’un monde à rendre meilleur », souligne Vianney Le Vacon, « avec ses idées, son franc parler, ses critiques, mais toujours, toujours, cette fermeté des idées et cet esprit de tolérance qui ne l’a jamais quitté ».

« J’ai perdu des illusions, mais je garde mes convictions »

Louis Delmon, 1933-2025

C’est bien un monument du Sarladais qui nous a quittés. Plus de sept cents personnes sont venues lui rendre un dernier hommage, ce mercredi, dans le magnifique centre culturel Paul Eluard dont il avait lancé la construction lors de son second mandat de maire. Louis comme l’a rappelé Jacques Auzou est un « pur produit de l’école républicaine et laïque ». Fils de paysan, il aimait à répéter que sans les bourses qui lui avait été attribuées pour étudier, il aurait sans doute repris la ferme familiale. Mais c’est un autre destin qui l’attendait. Il deviendra professeur d’histoire et de lettres, amoureux des mots, de poésie, et connaissant sa ville de Sarlat mieux que quiconque, ayant une anecdote ou un fait historique pour chaque bâtisses de la vieille ville.

Il fut profondément marqué par la guerre d’Algérie. Trente mois dont il ne retirera aucune fierté et dont la seule joie qu’il ait connu, fut celle de son retour en France. Lui qui avait adhéré au parti communiste en 1952 et qui, comme tout anticolonialiste, était pour l’indépendance de l’Algérie et de son peuple. « Un enfant des Lumières plongé dans des temps plus ténébreux qui aura fait sienne la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et son article 1er : les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. Pas par rapport au statut, à la nationalité, aux papiers qu’ils soient en règle ou pas », a posé son fils, Marc Delmon.

C’est en 1977 qu’il deviendra maire de Sarlat. Durant ses deux mandats, Louis avec son conseil municipal, aura profondément changé sa ville. Qualifié de maire bâtisseur, il aura pêle-mêle, reconverti l’ancien hôpital du Colombier en logement HLM et salles pour les associations, construit le centre de secours (1983), le centre culturel Paul Eluard (1986), le Centre des impôts, l’école de musique (1979), le dojo de La Boétie,  aménagé un complexe sportif et la plaine de jeux, crée un service petite enfance, implanté l’institut de formation d’aides-soignants (IFAS), mené de nombreuses batailles pour les services publics, la gratuité des fournitures scolaires, etc…

Louis, c’était aussi un homme exceptionnel, d’une humanité rare. Un homme qui avait « la classe » en toute circonstance. On l’a même vu dans tous les journaux faisant visiter Sarlat à la reine mère d’Angleterre, tout sourire, en 1978. Un an avant, la droite le qualifiait de Bolchévique. On imagine que Louis jubilait : voilà le cosaque communiste honoré d’accueillir l’ancienne reine consort d’Angleterre !

Une vie d’engagement sincère, au service de ses administrés, soucieux de répondre aux besoins sociaux et culturels, à améliorer les conditions de vies de toutes et tous… le communisme municipal tout simplement. Au nom de tous les communistes de Dordogne, nous adressons nos pensées les plus fraternelles à sa famille et ses proches.

700 personnes se sont réunies mercredi dernier pour rendre un dernier hommage à l’ancien maire
« Le Louis » comme tout le monde l’appelait
L’engagement communiste au cœur d’une vie d’engagement humaniste
Jacques Auzou a rendu un vibrant hommage à son camarade disparu