Le Sablou, histoire d’une infamie
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Le Sablou, histoire d’une infamie

Comme chaque chaque année à l’initiative de l’Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) une cérémonie s’est tenue le 6 avril dernier afin de rendre hommage aux internés dans le camp de séjour surveillé du Sablou à Fanlac, entre janvier et décembre 1940.

En 1940, des centaines de travailleurs et citoyens, considérés alors comme « indésirables » du fait de leurs engagements politiques furent parqués dans un milieu concentrationnaire au château du Sablou, sur la petite commune de Fanlac. Ils sont majoritairement communistes et cégétistes, deux organisations que le régime venaient de classer hors la loi, mais également pacifistes, autonomistes alsaciens et Tsiganes. Trois cent vingt hommes, dont vingt-huit Périgourdins, tous victimes de l’arbitraire des gouvernements de Daladier et Pétain.

De nombreuses personnes ont répondu ce 6 avril à l’appel de l’ARAC afin de rendre hommage à ces prisonniers des heures sombres de notre Histoire. Militants communistes, syndicalistes, élus… tous présents pour rappeler que l’intolérable d’hier n’est pas à l’abri de se reproduire aujourd’hui. À l’heure où la guerre est aux portes de l’Europe et où l’antisémitisme et le racisme progressent dans l’opinion publique, notre République demeure en effet fragile. Plus que jamais il est nécessaire de commémorer ces femmes et ces hommes, tels Missak et Mélinée Manouchian récemment entrés au Panthéon, qui ont combattu pour défendre notre idéal de liberté, d’émancipation humaine et d’universalisme. « Défendons une France qui ne s’abîme pas dans le rejet de l’autre, l’explosion des inégalités, le repli sur soi et les communautarismes », glissait lors de cette cérémonie la sénatrice communiste Marie-Claude Varaillas, « merci à toutes celles et tous ceux qui comme les Sablousards ont dit NON pour que nous restions libres ».