Fermeture des urgences la nuit : le temporaire devient la règle honteuse
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Fermeture des urgences la nuit : le temporaire devient la règle honteuse

C’est sur les ondes de France Bleu Périgord que ce mardi 23 janvier, comme tous les habitant.es du Département, le PCF 24 a appris au travers d’une interview de Didier Couteaud, directeur départemental de l’Agence Régionale de Santé, la fermeture permanente de l’accueil des Urgences de tous les hôpitaux de Dordogne la nuit. Réaction de Julien Chouet, secrétaire départemental du PCF.

Voilà plus de huit mois que les Périgourdin.es subissent cette « expérimentation de régulation de l’accès aux Urgences » sans que le soi-disant but recherché, à savoir la recrue de médecins urgentistes, soit atteint. Un tiers des effectifs manque à l’appel selon le propre aveu du directeur de l’ARS Dordogne qui explique que la loi Rist n’a pas eu les effets escomptés. « Et pour cause », déplore Julien Chouet, secrétaire départemental du PCF 24, « si l’intention de cette loi qui encadre les rémunérations des médecins intérimaires dits ” mercenaires ” est louable, son application aux seuls hôpitaux publics encourage la concurrence avec les cliniques privées ». Le directeur départemental de l’ARS poursuit cette interview en indiquant que les patients devront être pris en charge par leurs médecins généralistes. « Un effet d’annonce totalement déconnecté de la réalité quand on sait qu’aujourd’hui plus de 25 000 Périgourdin.es sont à la recherche de médecins traitants. La promesse du président de la République de désengorger les urgences d’ici fin 2024 réside donc à les fermer pour mieux privatiser ! Plutôt que de s’attaquer aux causes structurelles de l’hôpital public en mettant sur la table tous les moyens financiers nécessaires, le gouvernement Macron poursuit la destruction du service public de santé engendrée depuis plus de vingt ans par des politiques budgétaires comptables qui conduisent l’hôpital dans l’abîme ». Pour le représentant du PCF en Dordogne, « la santé des citoyen.nes ne se monnaie pas. Elle est un pilier de notre République sociale, un marqueur de l’état de notre démocratie. Face aux inégalités croissantes d’accès aux soins, le PCF 24 condamne fermement cette décision qui pénalise tous les Périgourdin.es et menace la santé publique de notre département ». Des solutions existent pour sauvegarder l’hôpital public. Le PCF 24 propose :

  • L’ouverture du numérus clausus et la remise en place du redoublement possible pour les premières années de médecine.
  • La titularisation des jeunes médecins.
  • La régularisation administrative des praticiens à diplôme hors Union européenne.
  • La revalorisation des salaires de la santé.
  • La convergence de revenus des médecins du public et du privé et valoriser la pénibilité.
  • La réouverture des 100 0000 lits fermés en vingt ans.
  • L’amélioration de la carrière des médecins urgentistes afin qu’ils ne préfèrent pas le privé ou l’intérim.
  • Le retour des gardes obligatoires en médecine de ville pour désengorger les urgences.