Emploi, salaires, retraites : plus de 1 500 Périgourdins dans la rue
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Emploi, salaires, retraites : plus de 1 500 Périgourdins dans la rue

Un millier à Périgueux, 300 à Bergerac comme à Sarlat, les Périgourdins se sont fortement mobilisés ce jeudi 29 septembre pour exiger des hausses de salaires et protester contre la réforme des retraites.

A l’appel de la CGT et de la FSU, nous étions nombreux à battre le pavé ce jeudi en Dordogne. Plus de 1 500 personnes ont en effet rejoint les cortèges de Périgueux, Bergerac et Sarlat. Et que l’on soit enseignant, hospitalier, travailleur social, étudiant, agriculteur, sans emploi ou retraité, toutes les catégories socio-professionnelles présentes dans les différents défilés sont unanimes : il n’est plus possible aujourd’hui de vivre dignement de son salaire ou de sa pension.

« On ne vit déjà plus, on survit… alors demain ? »

Une manifestante

Persistance d’un chômage endémique, inflation, coups de semonce sur l’ensemble des services publics, explosion des factures d’énergie… « On ne peut décemment pas vivre avec l’angoisse du frigo vide au ventre », lâche ce salarié du privé, « et pourtant le quotidien pour beaucoup de personnes est bien celui-là ». Plus loin, une étudiante confie ne plus vraiment avoir le choix : « C’est soit je paie mon loyer, soit je mange. Heureusement on s’entraide, mais jusqu’à quand on pourra tenir ? Et franchement, vu ce qu’on nous prépare, il n’y a pas grand-chose qui invite à l’optimisme ! ». Ici on dénonce les classes surchargées, là des cadences de travail infernal, le manque de personnel, la multiplication des contrats précaires, les difficultés pour trouver du boulot… Du côté de l’UD CGT 24 des Retraités, c’est évidemment la réforme telle que présentée par le gouvernement qui est en ligne de mire : « Rien ne nous sera épargné ! Ni les contre sens, ni les approximations, ni les contradictions ! », clame le secrétaire syndical Jean-Pierre Tricaud, « ils feront feu de tout bois pour semer le doute et la confusion, pour nous diviser. Y compris en faisant adopter cette réforme par défaut, incluse dans quelque projet de loi, à quelques-uns, au milieu de la nuit, y compris s’il le faut par le 49-3 ; ce sera ouvrir ainsi un boulevard pour les ambitions et les prétentions du Medef ».

Pour une meilleure répartition des richesses

Dans la sixième puissance économique mondiale, le climat social en cours ne peut que faire grincer des dents. Sous prétexte de répondre à l’état d’urgence sociale, économique et environnementale, Macron arguait hier la crise sanitaire, aujourd’hui la guerre, pour abattre ses mesures régressives sur les Français. Alors que la fortune des 500 plus riches du pays a doublé en à peine cinq ans et que Total va verser 2,6 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires, la hausse des salaires, le blocage des prix et la revalorisation des pensions couleraient le pays ? Mais de qui se moque-t ‘on ? La France n’a jamais eu autant de richesses, mais elles sont accaparées par une poignée qui ne cessent de se gaver sur le dos de ceux qui en ont le moins. Seul l’intérêt général doit aujourd’hui prévaloir : il faut une hausse général des salaires, la généralisation d’un travail digne et émancipateur, rétablir la retraite à 60 ans à taux plein, augmenter les embauches et les moyens dans nos écoles, dans la santé et dans le médico-social qui agonisent un peu plus chaque les jours, investir massivement pour une complète souveraineté énergétique et pour la préservation de biodiversité, œuvrer avec détermination pour la paix et le développement solidaire. La volonté des Français à faire bouger les choses a été démontrée ce jeudi à travers un vaste sursaut populaire ; ce n’était qu’un tour de chauffe !

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