Du Sénat à Condat, Marie-Claude Varaillas fait le point
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Du Sénat à Condat, Marie-Claude Varaillas fait le point

La sénatrice communiste de Dordogne a profité de l’assemblée générale de rentrée du PCF 24 qui s’est déroulée samedi pour partager son actualité.

Au lendemain des élections sénatoriales, c’est un groupe Communistes Républicains Citoyens Ecologistes et désormais Kanaky renforcé (18 sénateurs CRCE-K) qui a fait sa rentrée dans l’hémicycle du Palais du Luxembourg. « Renforcé et déterminé à ne pas ménager nos efforts », sourit ce samedi matin Marie-Claude Varaillas. Face à l’assemblée des communistes de Dordogne, cette dernière a égrainé les batailles à venir : RER métropolitains, ouverture à concurrence de la RATP, loi de programmation agricole, logement, services publics, immigration, financement de la Sécurité Sociale, projet de loi finance… etc. La sénatrice a tout particulièrement appuyé ses propos sur deux dossiers. « Le logement est un sujet explosif dans le pays ; 2,5 millions de personnes sont en recherche d’un logement au niveau national. Macron nous promettait en 2017 qu’à Noël plus personne ne dormirait dehors, aujourd’hui ce sont 400 000 personnes sans domicile, 2 000 enfants qui dorment dans les rues ». Marie-Claude Varaillas pointent les réformes successives du gouvernement qui ont « fait perdre de l’autofinancement aux offices HLM et ont désormais du mal à construire ». Des coupes budgétaires qui plombent également les moyens d’actions des collectivités : « Elles qui sont à l’origine de 70 % des investissements publics dans notre pays vont faire les frais de la rigueur budgétaire que nous imposent l’Etat et l’Europe dans le cadre du projet de loi finance. Elles n’auront plus les moyens d’affronter l’inflation galopante qui fait que beaucoup de gens sont en difficulté ». La sénatrice met en exergue ses rencontres régulières avec les élus locaux : « Nous essayons de concilier le travail législatif et celui sur le terrain pour prendre la température et faire remonter les revendications. Vous pouvez faire confiance en notre groupe, on sera sur tous les textes. C’est très prenant, c’est beaucoup de travail pour le nombre de sénateurs que nous sommes, mais nous allons continuer à défendre ces causes nécessaires et essentielles pour résister à la politique libérale en œuvre dans notre pays ».

« Je ferai en sorte que la situation de Condat résonne encore dans l’hémicycle »

Marie-Claude Varaillas, sénatrice PCF de Dordogne

Difficile de faire abstraction du PSE aux Papeteries Condat. Marie-Claude Varaillas rappelle ses multiples interventions auprès des ministères concernés, jusqu’à l’avant-veille où elle était encore en contact avec Roland Lescure le ministre de l’Industrie. « On peut parler d’industrie verte, de réindustrialiser le pays et de relocaliser les productions, mais avant tout il nous faut conserver nos savoir-faire », s’indigne la sénatrice qui ne manque pas de rappeler les diverses enveloppes d’argent public touchées par le groupe Lecta. « Sans compter que durant des mois et des mois, c’est l’Etat qui versait les salaires. C’est toujours l’argent des contribuables qui arrose ses grands groupes qui n’hésitent pas à délocaliser derrière pour produire moins cher et mieux distribuer des dividendes, c’est insupportable ! ».  Les besoins de la France en papier couché double-face issu de la ligne 4 sont de 300 000 tonnes par an. « Il y a un an encore les carnets de commande de Condat étaient pleins et d’un seul coup ils ont été vidés. Il y a bien une volonté délibérée de délocaliser. Lecta campe sur ses positions et ne veut pas entendre parler de repreneur. Or on le sait, la ligne 8 seule ne permettra pas de pérenniser l’entreprise ». Le PSE a été signé ce mardi par les syndicats de Condat qui tiendra une assemblée générale sur site jeudi 12 octobre à 17 h. Les lettres de licenciements devraient tomber d’ici la fin du mois prochain. Quelques 177 emplois directs sont menacés, près de 2 000 induits sur le département et même au-delà. « Personnellement je poserai une question orale dans les semaines qui viennent. PSE signé ou pas, la bataille n’est pas finie. Cette lutte nous continuerons à la mener et je ferai en sorte que dans l’hémicycle la situation de Condat résonne encore ».

Les communistes de Dordogne lors de l’assemblée générale de rentrée du PCF 24