communique de presse de jacques auzou concernant la situation en afghanistan
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communique de presse de jacques auzou concernant la situation en afghanistan

Face aux Talibans, c’est dans l’urgence que la France doit agir pour aider la population afghane !

Le chef de l’Etat, hier, s’est fait l’écho des inquiétudes profondes que provoquent, chez nos concitoyennes et concitoyens, l’offensive militaire et la prise de pouvoir des Talibans en Afghanistan, et de la sympathie qu’ils éprouvent pour la population afghane. Des dizaines de milliers de femmes et d’hommes, souvent jeunes, sont directement menacés de mort par l’instauration d’une féroce dictature théocratique. Nous leur devons solidarité et soutien.

Depuis ce week-end, les autorités françaises finissent d’évacuer nos ressortissant·e·s et évoquent le nombre de 600 Afghan·e·s accueillis dans notre pays. Nous ne pouvons que nous en féliciter, mais c’est bien à toutes celles et tous ceux qui chercheront asile dans un pays de l’Union européenne et en France que ce droit doit être garanti, en application des conventions internationales, à commencer par la Convention de Genève. C’est ce que la France doit affirmer solennellement, plutôt que de brandir, comme vient de le faire le président de la République, le spectre des « flux migratoires ».

Cinquante ans de guerre et d’interventions militaires étrangères, auxquels les gouvernements français successifs ont participé, ont fait de l’Afghanistan un pays ruiné et dépendant. En laissant ce dernier aux mains d’élites corrompues, plutôt que d’aider la population à construire une véritable démocratie, ils ont poussé 2,6 millions d’Afghan·e·s à se réfugier dans les pires conditions hors des frontières, le plus souvent en Iran, en Turquie ou en Asie centrale. La prise de pouvoir des Talibans chasse de nouveau des dizaines de milliers d’entre eux. Notre devoir est, sans hésiter, d’accueillir toutes celles et tous ceux qui le souhaitent.

Parce que nous nous refusons à revoir les scènes de décapitation dans le stade de Kaboul, les photos de pendus aux réverbères de la principale avenue de Kaboul, des villages rayés de la carte. Nous refusons de voir des femmes menacées par l’arbitraire et soumises à la pire des conditions, celle d’esclave…

Si l’intervention américaine à été un désastre, nous ne pouvons laisser les talibans asseoir leur domination sur ce pays. L’ensemble de la communauté internationale doit se mobiliser, et chacun à son modeste niveau doit en faire de même.

C’est pourquoi nous disons sans ambages que la ville de Boulazac, comme elle l’a toujours fait, se porte volontaire pour accueillir des familles afghanes.

Jacques Auzou,

Maire de Boulazac