Adoption d’une motion pour l’accès à la santé et lutter contre les déserts médicaux
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Adoption d’une motion pour l’accès à la santé et lutter contre les déserts médicaux

Présentée et proposée par le groupe Communiste du Conseil Départemental de la Dordogne lors de sa session du 30 juin dernier, une motion promouvant une politique de santé « Ambitieuse », en mettant en priorité « l’Humain » et pas une « vision comptable » de celle-ci a était adoptée.

Marie-Claude Varaillas, conseillère départementale communiste de la Dordogne, décrit un constat national et départemental terrible. Quand « 30% de la population française vit dans un désert médical », en Dordogne, c’est au moins « 23 000 de nos concitoyens qui n’ont plus de médecin traitant » dont 5200 personnes (pour beaucoup précarisées) qui bénéficient d’une ALD (Affection longue durée). Notre territoire subit depuis le mois de mai et jusqu’en octobre prochain, une « expérimentation » afin de réguler l’ensemble des services d’urgences du département. Hors, nous le constatons toutes et tous, ces services sont purement et simplement fermés à partir de 19 h et l’orientation passe par le 15.

Depuis des années, nous observons une dégradation généralisée de l’accès aux soins dans notre département. Avec 311 médecins généralistes, dont les deux tiers ont plus de 60 ans, l’avenir s’assombri. 

Dans ce contexte, l’Etat n’a rien trouvé de mieux que d’annoncer une baisse de 2 % du budget de la CPAM pour le budget 2027 et une diminution de 1 720 postes. Le gouvernement souhaite faire de la lutte contre la fraude aux aides sociales et les arrêts de travail de « complaisances » une de ses priorités. En Dordogne, la CPAM souhaite développer une collaboration avec les structures « fourre-tout » France Service, la télé consultation et diminuer au passage les permanences en présentiels sur nos territoires déjà sous dotés en services publics. L’avenir du soin en France, « s’américanise » progressivement et crée des disparités de plus en plus importante entre les classes sociales de notre pays. Dans quelques années, nous pourrions nous retrouver avec une offre de soin dilapidée aux grands groupes privés que nous voyons progressivement arriver dans notre pays et sur nos territoires. Suite à ces annonces, pour Marie-Claude Varaillas, « la colère monte chez nos concitoyens ». Le parti Communiste de la Dordogne et nos élus, après avoir lancé une lutte sensibilisant sur la question des déserts médicaux, au travers de soirées débats, une pétition et d’une campagne d’affichage pour la sauvegarde de nos urgences, soutiennent les différents collectifs citoyens qui défendent nos maternités et nos services d’urgences en Dordogne.

« Il n’existe pas de dette quand on parle de Santé, mais de service rendu à la population »

Marie-Claude Varaillas

Pour notre Conseillère départementale, le remplacement du numérus clausus par le numerus apertus est « insuffisant ». Il « n’augmente que de 200, le nombre de médecins chaque année » et rappelle que « 45% d’entre eux est en situation de Burnout ». Pour cela, les élus du groupe Communistes, au travers de cette motion, considèrent qu’une régulation dans les zones suffisamment pourvues en médecins traitant ne « constitue en rien une stigmatisation de ces derniers », mais au contraire, « une reconnaissance de leur rôle majeur dans notre système de santé ». Le groupe communiste demande à ce que soit engagé une au niveau national une « réflexion » avec l’ensemble des acteurs afin de réguler territorialement l’installation des médecins généralistes. Pour cela, des « dispositions » incitant les jeunes praticiens à effectuer des stages « rémunérés et professionnalisant », en zones sous dotées doivent être misent en placent. Le groupe demande, dans le cadre du prochain PLFSS (Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale) des moyens supplémentaires pour la « formation des professionnels de santé » et de pouvoir à nouveau « redoubler la première année de médecine ».

Enfin, nous croyons dans le développement des Centres de santé qui répondent aux nouvelles aspirations des généralistes « souhaitant exercer en qualité de salarié ». Pour notre conseillère départementale, ils doivent être « plus soutenu à travers les modalités d’aide à l’installation, de fiscalité et de conditions de cotisations sociales, actuellement plus favorables aux maisons de santé ». Les Français, en deux décennies, ont vu disparaitre progressivement un système de santé solidaire et unique au monde pour être vendu progressivement à la finance. Le groupe s’engage à défendre un accès aux soins pour toutes et tous, au travers d’un grand service public de la santé.

Cette motion a été votée à l’unanimité sans la participation du groupe Les Républicains.