Pouvoir d’achat : partout la contestation gronde
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Pouvoir d’achat : partout la contestation gronde

A Korian, à la Médecine du Travail, à la Fondation John Bost, à Périmouv’… les mouvements de grève ont été nombreux au cours de la semaine passée.

La baisse du pouvoir d’achat sur fond d’inflation galopante nourrit un vent de contestation sur le territoire français, comme partout en Europe. Le département de la Dordogne ne fait pas exception. La semaine dernière, en marge de la journée de mobilisation interprofessionnelle du 10 novembre, les salariés de plusieurs entreprises périgourdines ont en effet entamé des mouvements de grève à l’appel de la CGT.

80 % des salariés de Périmouv’ en grève lundi dernier pour réclamer des augmentations de salaires

Lundi matin, ce fut tout d’abord au sein des transports publics Périmouv’. Ce sont 80 % des salariés de la structure qui ont débrayé à Périgueux ralentissant sérieusement le service. Tous dénoncent des conditions de travail dégradées, et réclament des augmentation de salaires de 15 % ainsi que la restitution de primes « injustement supprimées ».

Les personnels de la Maison de Retraite Korian de Vergt en grève lundi après-midi

Dans l’après-midi, c’était au tour des personnels de l’EHPAD de Vergt d’entamer un mouvement de grève pour dénoncer le projet de fermeture de la structure dirigée par le géant des maisons de retraite Korian. La direction souhaite en effet rentabiliser ses coûts en délocalisant les lits vernois vers les établissements de Sanilhac et Trélissac. Un projet décrié tant par les salariés que les familles et les élus du canton pour qui les personnes âgées ne peuvent être une variable de marché.

Débrayage jeudi dernier à la Fondation John Bost à La Force

Mercredi, ce sont cette fois les personnels de la Fondation John Bost qui se sont mis en grève. Ces derniers dénoncent le non-paiement des jours de carence en cas d’arrêt maladie « pour permettre la rémunération des oubliés du Ségur de la Santé » selon la direction qui n’hésite pas là à opposer les salariés, à nier les difficultés sociales et la pénibilité au travail de ses personnels. Une pétition circule et a déjà recueilli plus de 700 signatures. Dans l’après-midi, une réunion avec la direction n’a pas abouti sur un accord. Le mouvement de grève est ainsi reconduit avec un rassemblement devant l’établissement le mercredi 23 novembre.

Journée interprofessionnelle jeudi dernier « pour des hausses de salaire, pas celle de l’âge de la retraite »

Enfin, le jeudi 10 novembre a vu la journée nationale interprofessionnelle de grèves et de manifestations à Périgueux, Bergerac et Sarlat. A cette occasion, l’utilisation du 49.3 brandi pour la quatrième fois en à peine quelques jours, a fortement été décrié. « C’est devenu une mécanique qui démontre la rupture démocratique qui s’opère », scande Mathieu Le Roch, le secrétaire départemental de la CGT, « il est le révélateur d’une faiblesse politique de l’exécutif et des pressions patronales qui visent à nous contraindre ». Quand la première ministre invite les entreprises privées à augmenter les salaires, les manifestants appellent eux Borne et Macron à prendre leurs responsabilités en augmentant le SMIC et le point d’indice des fonctionnaires, en revalorisant les pensions de retraite et en instaurant l’indexation des salaires sur l’inflation. « Toutes ces mesures sont bien de leur ressorts. Mais plutôt que le bon sens économique, leur choix est de faire en sorte qu’une partie de la richesse nationale soit prioritairement consacrée à payer 160 milliards d’aides annuelles aux entreprises privées, soit deux fois le budget de l’Education Nationale qui est ainsi offert sans contrepartie est qui manque cruellement au budget de l’Etat pour financer les services publics ».